Prix ​​de Vente sur pied des Chênes, Hêtres, Frênes, Douglas, Sapins et Épicéas en 2024–2025 en France

Introduction

Le marché du bois en forêt privée en France a connu ces dernières années des hausses significatives, notamment dans le contexte post-Covid. Toutefois, en 2023, l’indicateur général du prix de vente des bois sur pied a enregistré une correction de l’ordre de 10 %, ramenant la moyenne à environ 84 €/m³, après des niveaux atteints en 2022 (94 €/m³).

Dans ce contexte, les prix de vente varient selon les essences. Cet article détaille les évolutions constatées pour les principaux feuillus et résineux, et explore les perspectives pour 2024-2025.

Contexte du Marché Forestier

Plusieurs facteurs expliquent cette révision des prix :

• Une offre en recul : Les détenteurs de forêts ont réduit les volumes mis sur le marché, anticipant une conjoncture incertaine dans la construction et d’autres secteurs consommateurs.

• Un ralentissement économique : La baisse des permis de construire et une activité économique plus modérée se répercute sur la demande de bois, contribuant ainsi à l’inflexion des cours.

• La méthode de vente groupée : Organisée par les Experts Forestiers de France, elle permet une confrontation directe entre l’offre et la demande, aboutissant à une correction des prix après plusieurs années de fortes hausses.

   

Évolution des Prix par Essence

Feuillus

• Chêne Le prix moyen du chêne, qui demeure un indicateur phare pour les bois de qualité prévu à l’ébénisterie et à la menuiserie, a enregistré une baisse d’environ 13 % en 2023, pour se situer autour de 235 €/m³. Les volumes offerts étant également en contraction, cette correction reflète la tension actuelle entre offre réduite et demande encore soutenue sur certains segments du marché.
• Hêtre L’attractivité du hêtre se confirme sur le marché. Selon les indicateurs, le prix moyen du hêtre a même connu une légère progression, atteignant environ 55 €/m³ avec une hausse de l’ordre de +7 % par rapport à 2022. Cette tendance s’explique par une demande soutenue, notamment pour l’export et pour des usages spécifiques dans le bois de chauffage ou le sciage.
• Frêne Les données spécifiques sur le frêne sont moins abondantes, mais les observations du marché indiquent que cette essence suit une dynamique similaire à celle d’autres feuillus, avec une légère baisse des prix dans certains segments – de l’ordre de 5 à 10 % – en fonction des qualités (frises, avivés ou pièces pour menuiserie). Le frêne reste apprécié pour sa bonne tenue et ses applications dans la construction légère.

Résineux

• Douglas Parmi les essences résineuses, le douglas a subi l’une des corrections les plus marquées avec une chute de prix d’environ 17 % par rapport à 2022. Le prix moyen s’établit autour de 72 €/m³ pour un volume unitaire moyen d’environ 1,2 m³. Cette baisse est liée à la conjoncture actuelle et à une demande moins dynamique sur le segment des sciages destinés à la construction.
• Sapins (notamment le sapin pectiné) Le sapin pectiné, souvent utilisé pour des applications spécifiques, enregistre également une correction d’environ 17 %, avec un prix moyen qui chute vers 45 €/m³. Cette évolution traduite à la fois une offre abondante liée aux récoltes sanitaires et une demande atténuée du fait des conditions économiques.
• Épicéa commun : Le prix moyen de l’épicéa commun baisse d’environ 5 %, se positionnant autour de 56 €/m³.

Perspectives pour 2024-2025

Les tendances actuelles laissent entrevoir une possible stabilisation des prix en 2024-2025. Malgré la correction de 2023, la tendance sur la décennie reste globalement haussière, notamment pour les essences à forte valeur ajoutée comme le chêne et le hêtre. Plusieurs facteurs pourraient favoriser un redressement :

• Un contexte économique qui se stabilise : Une progressive de l’activité dans le secteur de la construction pourrait soutenir une baisse des prix modérée.

• Des politiques de soutien à la filière forêt-bois : Les initiatives publiques et privées visant à encourager la gestion durable et l’investissement forestier pourraient favoriser une meilleure valorisation des bois de qualité.

• La régionalisation du marché : Les disparités régionales continueront d’offrir des opportunités spécifiques pour les propriétaires et investisseurs, avec certains territoires affichant des prix plus attractifs.

Conclusion

En 2023, le marché du bois sur pied en forêt privée en France a vu une correction notable avec une baisse globale de 10 % des prix moyens, affectant différemment les essences. Les chênes et frênes, bien que connaissant une baisse modérée ou des ajustements en fonction des segments, continuent de représenter des références pour la qualité et la durabilité. Le hêtre, en revanche, affiche une légère progression, tandis que les essences résineuses telles que le douglas, le sapin pectiné et les épicéas enregistrent des baisses plus marquées. Pour 2024-2025, les perspectives restent incertaines mais la tendance semble se diriger vers une stabilisation progressive, soutenue par des conditions économiques en et par des politiques de valorisation de la filière. Les acteurs du secteur, qu’ils soient propriétaires ou investisseurs, devront continuer à s’adapter à ces évolutions pour optimiser la gestion et la valorisation de leur patrimoine forestier.